J’ai l’air de vouloir le martyriser? Du haut de mon mètre cinquante…Franchement. Je l’observais, en me disant qu’il fallait que je lui achète des vêtements. Quoi que…Gabriel en avait laissé quelques uns à la maison. Ça pourrait faire, mais j’allais quand même lui en acheter d’autres. J’ai décidé d’attendre d’être à la maison pour lui parler, parce que définitivement, il était hors de question qu’il me parle encore de cette façon.
Je sortais ma clef de mon sac à main en montant les escaliers de l’appartement, j’étais silencieuse, mais Odélie comblait l’absence de dialogue en racontant sa vie. Rien de bien étonnant, son âge, son nom, ses amis à l’école…Puis quand j’ai ouvert la porte je suis entrée et j’ai demandé à Odélie d’aller jouer dans sa chambre, je lui ai dit que j’avais besoin de parler avec l’hybride et qu’elle pourrait revenir plus tard. Et je remercie Dieu de m’avoir donnée une enfant obéissante.
-Tu peux entrer. Assied toi à table, tu dois avoir faim…je te fais à manger et je viens te parler d’accord?
La porte de l’appartement donnait sur la cuisine, il ne pouvait pas se perdre. Qu’est ce que ça mangeait, un hybride? Je veux dire…un hybride oiseau…Je n’allais pas lui faire des œufs, et du poulet? J’ai décidé de sortir une pizza végétarienne qui était dans le frigo et de la réchauffer. Enfin, il en restait la moitié. Je lui ai servis un napperon, des ustensiles, puis l’assiette réchauffée.
-Je sais que ce n’est pas super de la pizza quand t’as vraiment faim…je trouverai quelque chose de plus nutritif pour ce soir, ça te va?
Je me suis assise à table, près de lui. Oui, j’ai une table à 6 place et c’est beaucoup pour une petite fille et sa mère, mais j’en avais besoin pour les rencontre de famille…et inviter des amis ici, parce que je ne pouvais pas vraiment sortir.
-Je ne te l’ai pas encore dit, mon nom c’est Meredith. Et tu peux me tutoyer je n’ai aucun problème avec ça. J’aimerais aussi que tu me parles comme une personne normale…Je me sens un peu mal ‘’d’adopter’’ un esclave…d’encourager ça…mais j’ai besoin de toi parce que je suis toute seule avec Odélie. Je ne te demande pas de l’élever je te demande juste de t’en occuper quand je ne pourrai pas…et de la protéger si tu sors à l’extérieur avec elle.
Comment il devait me juger…à 18 ans j’ai eu Odélie, sur le bord de mes 18 ans j’étais enceinte. Mais il avait l’air de l’apprécier, et elle aussi.
-Si tu veux tu peux prendre un bain, on ira t’acheter d’autres vêtements, mais je t’avertis chez nous l’Argent pousse pas dans les arbres…je pourrai quand même t’acheter un morceau plus cher que les autres.
Je me sentais trop stricte dans mon ton de voix, mais je ne savais pas comment agir, la seule hybride que j’ai connu était folle, bonne pour l’asile. Ça ne m’aurait même pas étonné si elle avait voulu me tuer…Un an après ma fuite, mon père m’envoyait un email comme quoi il se débarrassait de Lyly. L’imbécile…s’il croyait que je pensais encore que c’était elle le problème. C’est lui qui l’as rendu comme ça, pas elle qui a changé mon père.
-Désolé, je ne sais pas trop comment m’y prendre…j’ai jamais vraiment eu d’hybride. Mais ne t’attend pas à des méchancetés de moi. Et puis, j’ai l’allure d’être en mesure de te punir physiquement? Je veut juste que tu agisse normalement…parce que là j’ai l’impression que je te fais peur…